Les mois s’enchaînent et les sanctions de nos start-ups devenues colosses avec.
Cette fois c’est l’autorité de contrôle néerlandaise chargée de veiller à la protection des données personnelles (l’équivalent de notre CNIL) qui met Uber, entreprise incontournable du service des VTC, face à ses responsabilités et au RGPD.
La société Uber se fait en effet taper sur les doigts et condamner pour défaut de transparence dans le traitement des données personnelles qu’elle met en place.
Et cette fois, ce ne sont pas les clients de la célèbre société de VTC qui sont à l’origine de l’affaire mais…ses chauffeurs !
En effet, pas moins de 170 chauffeurs français (Cocorico) ont saisi La Ligue des droits de L’Homme de leur difficulté à obtenir de la firme de pouvoir consulter ou recevoir copie de leurs données personnelles.
Le siège d’Uber étant situé aux Pays-Bas, la CNIL a tout naturellement transmis la question à son homologue néerlandais.
Et celui n’a pas déçu les intérêts de nos irréductibles gaulois.
L’autorité hollandaise a ainsi constaté que :
- L’accès aux données était excessivement compliqué : le formulaire mis à disposition étant trop difficilement accessible depuis l’application ;
- Les données, lorsqu’elles étaient communiquées, étaient regroupées dans un tableau trop difficilement interprétable ;
- La durée de conservation des données ainsi que les mesures de sécurité mises en place lors du transfert des données en dehors de l’Union Européenne n’étaient pas mentionnées – ou de façon incomplète et trop générale – dans la politique de confidentialité ;
Compte tenu des manquements constatés et du fait qu’ils concernent les 120.000 chauffeurs établis sur le territoire européen, les Pays-Bas ont frappé fort en condamnant le 11 décembre dernier la société au paiement d’une amende de pas moins de 10 millions d’euros !
Cette nouvelle sanction vient nous apporter la preuve de ce qui ne doit pas être fait en matière de protection de données…
*« Et de 10 pour Uber ! »
